Alors même que le logiciel libre présente de nombreuses opportunités pour la recherche, il est encore souvent abordé avec méfiance par de nombreux organismes publics, voire comme un danger potentiel : ainsi, le "guide de l'intelligence économique" publié par la délégation interministérielle pour l'intelligence économique prétend que la diffusion d'un logiciel sous une licence libre pourrait être « dommageable pour l'emploi national et l'intérêt général »[1], sans même justifier une telle allégation. Le logiciel libre permet pourtant de développer la croissance et l'emploi, comme nous l'avons abordé dans le cahier économie. Surtout, le fait de mettre à disposition le code source sous licence libre est un atout réel pour la recherche, car cela permet une meilleure collaboration.

Un même manque de connaissances et de confiance dans le développement de solutions libres et collaboratives se retrouve dans les questions d'ouvertures des données scientifiques et du libre accès des publications, qui sont pourtant de plus en plus essentielles pour la recherche en France. Face à ces enjeux non abordés, L'April a donc interrogé les candidats à l'élection présidentielle sur leurs positions dans un cahier recherche que nous vous invitons à consulter.

Notes

[1] Guide de l'intelligence économique pour la recherche, délégation interministérielle pour l'intelligence économique, 2012.